La Marseillaise – 4 août 2016

Percer les mystères de la voie lactée

Nuit des étoiles

Les 5, 6 et 7 août, l’Association française d’astronomie organise une observation du ciel sur le thème : « Au fil de l’eau : la recherche de la vie ».

Le dynamique planétarium Peiresc à Aix propose une journée d’activités, cartographies à l’appui.

Devenue une institution depuis 1991, la Nuit des étoiles, qui a perdu entre-temps son générique complémentaire « filantes ou Perséïdes », fait partie des dates incontournables organisées les 5, 6 et 7 août par l’Agence française d’astronomie (AFA). Étendu à l’observation de la galaxie, le rendez-vous promet un véritable voyage à travers le ciel notamment avec les images de la sonde Rosetta se rapprochant de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko, dont la fin de mission est prévue en septembre prochain.

Contrairement à Marseille, le programme est maintenu à Aix au planétarium Peiresc. Il prévoit une journée et une nuit consacrées à la sensibilisation à l’astronomie. « Samedi, explique Thomas Richard, animateur scientifique, on va apercevoir Jupiter et observer Mars et Saturne. On pourra comparer Antarès (tête du scorpion ennemi de Mars, dieu de la guerre) et Arès. » Et d’ajouter : « On aura trois points forts. D’abord le ciel avec étoiles, constellations, planètes. Puis les vidéos et les photos. » Également au menu samedi, «show in english» avec un film From earth to the universe (De la terre à l’univers) par l’ESO à 11 h, un atelier découverte de l’astronomie à 15 h, une séance « comètes, étoiles filantes et météorites » à 17 h (dès 7 ans) et un après-midi consacré à la cartographie avant la séance nocturne d’observation (complet).

Plus grand planétarium en Paca

Initié en 1985 par deux passionnés d’astronomie, Pédro Fernandez et Philippe Malburet, qui avaient d’abord créé un lieu d’observation en centre-ville, le planétarium a été par la suite agrandi au parc Saint-Mitre avant de déménager fin 2014 à quelques mètres, à la villa Clair-Matin où il est depuis, le premier planétarium de la région Paca. Équipé d’un dôme de 8 mètres de diamètre sur lequel sont projetés la voûte céleste et les films pédagogiques, le centre, d’une capacité d’accueil de 47 fauteuils, est en outre doté d’un planétarium mobile.

Gilles Kremer, Pédro et Philippe, tous trois bénévoles de l’association qui chapeaute le site, expliquent : « Avec 19 000 entrées, le planétarium a toujours la même vocation d’éducation populaire. Ici on organise différents ateliers toute l’année, des conférences gratuites chaque second jeudi du mois (19 h), des séances d’observations, des séances de sensibilisation pour les scolaires et même des cours par le biais de l’Université du temps libre. »

Et si l’équipe, composée également de trois salariés, traverse les périodes d’austérité la tête toujours haute, les inquiétudes demeurent cependant : « Nous avons besoin d’un appareil spécifique de projection dont l’achat est bloqué depuis 4 ans. » D’un coût de 500 000 euros, aide actée par la Ville qui a déjà voté en trois fois ce budget, le projecteur « opto-mécanique complété par le numérique » est toujours attendu. Malgré les courriers des président et président d’honneur, le silence côté mairie est préoccupant. Surtout qu’une fois choisi, l’attente sera encore longue car le temps de construction de l’engin est évalué à 6 mois.

Houda Benallal


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